Rencontre avec Clara Antoine & Emelie Van Zele, toutes deux ingénieures imagerie au LYSARC

Emelie travaille au LYSARC depuis 5 ans en tant qu’ingénieure imagerie, tout comme Clara qui a quant à elle rejoint le LYSARC en 2020.

Mise en place des plateformes imagerie et récupération des données, relecture des examens par les experts métier ou encore travaux de recherche ancillaire, telles sont les missions portées par la plateforme d’imagerie LYSA-IM du LYSA-LYSARC. Tour d’horizon sur cette plateforme à travers le regard du métier d’ingénieur imagerie.

  • Clara, Emelie, vous travaillez toutes deux au sein de la plateforme d’imagerie du LYSA-LYSARC, LYSA-IM. Quel parcours vous a conduit jusqu’ici ?

Emelie – Je me suis tout d’abord formée en tant qu’ingénieure industriel en chimie en Belgique mais j’ai eu très vite envie de m’orienter vers le milieu médical. J’ai donc décidé de reprendre mes études en France avec une formation en ingénierie bioscience avec une dominante imagerie et médicaments. Puis j’ai eu l’opportunité de rester au LYSARC après y avoir postulé en 2016 dans le cadre d’un remplacement de congé maternité.

Clara – Alors pour ma part, j’ai fait une école d’ingénieur à Paris avec une spécialisation en santé couplée à un double diplôme en imagerie médicale au sein de l’Université Pierre et Marie Curie. À l’issue de cette formation, j’ai effectué un stage de fin d’étude en tant qu’ingénieure clinique orientée Ventes et Marketing dans le département d’imagerie moléculaire de General Electric Healthcare. Après ce stage, qui m’a permis de découvrir et d’être plongée dans le milieu du marketing, j’ai eu envie de poursuivre mes études via une alternance en marketing de la santé, toujours chez General Electric, mais cette fois-ci dans un département d’une autre modalité, celle des IRM. Mon diplôme obtenu, étant grandement attirée par le domaine de la recherche, j’ai candidaté au LYSARC, comme Emelie, dans le cadre d’un remplacement de congé maternité.

  • Quel est le quotidien d’une ingénieure imagerie au LYSARC ?

Emelie – Avec ce poste, nous avons la chance de pouvoir suivre une étude clinique tout au long de sa vie, c’est-à-dire de son démarrage jusqu’à sa clôture. De fait, c’est un poste dont les missions sont très variées avec des aspects techniques et scientifiques. Lors de la mise en place d’une étude, nous allons étudier le protocole de l’étude pour comprendre les besoins en imagerie et rédiger un cahier des charges pour réaliser la plateforme de récupération de données.  Ensuite nous validons l’outil, une étape indispensable pour l’utilisation de la plateforme par les centres.

Clara – Par la suite, nous allons récupérer les données nécessaires pour l’étude en contactant les centres, en formant les utilisateurs, et en intervenant dans la gestion et la résolution des problématiques techniques ou opérationnelles. Une fois la donnée souhaitée collectée, nous vérifions sa qualité puis nous effectuons une relecture centralisée en collaboration avec les experts imagerie.
Enfin, le dernier pan sur lequel nous sommes aussi amenés à intervenir, est celui de l’ancillaire, où nous tentons d’apporter des solutions aux besoins identifiés et de faire avancer la recherche comme nous le pouvons.

  • D’après votre expérience au LYSARC, quelle formation recommandez-vous pour travailler sur les lymphomes ?

Clara – Si je prends mon propre cas, je n’avais pas été formée spécifiquement sur le lymphome. Fort heureusement, lorsque nous arrivons au LYSARC, nous bénéficions d’un parcours d’intégration très complet, pensé pour chaque corps de métier qui nous permet d’appréhender très rapidement toutes les notions médicales essentielles liées aux lymphomes pour être rapidement opérationnel.

Emelie – Tout comme Clara, je pense que lorsque l’on arrive au LYSARC tout est fait pour être bien encadré. Nous avons à disposition de multiples outils pour nous permettre de nous former assez rapidement. Et comme pour tout apprentissage, il faut, bien entendu, un certain temps pour assimiler toutes les informations.
Même si les formations dispensées sont très riches, soyez certains qu’on en apprend tous les jours un peu plus en fonction des nouveaux protocoles déployés ou encore des nouvelles molécules disponibles/découvertes. Ce pan de la recherche est vraiment passionnant !

Clara – Pour ce qui concerne l’imagerie en revanche il est évidemment indispensable d’avoir un diplôme d’ingénieur dans le médical.

Emelie – Pour conclure, ce qui est indispensable pour exercer le poste que nous occupons aujourd’hui c’est d’avoir les connaissances scientifiques et techniques suffisantes pour échanger avec tous les intervenants d’une étude clinique : comprendre les principes scientifiques, traduire ce que techniquement on attend de vous derrière pour être rapidement dans l’opérationnel.

  • Des conseils pour celles et ceux qui souhaiteraient rejoindre la recherche clinique ?

Emelie – Je pense qu’il faut en premier lieu être organisé mais aussi aimer le contact avec les gens, c’est essentiel pour toutes les interactions que nous avons au quotidien.

Clara – Pour rebondir sur ce que dit Emelie concernant le relationnel, je rajouterai qu’il est aussi primordial, lorsque nous sommes amenées à échanger avec les différents interlocuteurs d’une étude clinique, d’être à leur écoute afin de cerner rapidement leur(s) besoin(s). Après, comme pour tout métier, l’autonomie est incontournable pour faire face aux difficultés et être, dans ces moments-là, force de proposition pour résoudre ces dernières avec une grande réactivité.

  • Le mot de la fin ?

Emelie – Je conclurai cette interview en disant qu’on forme au LYSA IM une belle petite équipe à 3 <sourire>, avec beaucoup d’entraide et un bel esprit d’équipe que ce soit dans les bons moments comme dans les difficultés. Cela apporte le petit plus au métier déjà très intéressant à la base !

Clara – Ça c’est sûr <rires> ! Vive le LYSA-IM !

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