Les lymphomes constituent un groupe de cancers issus du système lymphatique, un système contribuant à la défense de l’organisme. Ils représentent le 6ème type de cancers le plus fréquent avec un nombre total de patients concernés estimé à 2 millions dans le monde.
Les lymphomes sont classés parmi les hémopathies malignes, c’est-à-dire des cancers qui se développent à partir de cellules du sang, de la moelle osseuse et de la lymphe. Ils touchent les lymphocytes, cellules de la famille des globules blancs assurant la défense de l’organisme.
Le système lymphatique est un élément clé du système immunitaire face aux agressions d’agents pathogènes. On distingue au sein de ce système :
- un réseau de vaisseaux lymphatiques transportant les lymphocytes dans un liquide transparent, appelé la lymphe ;
- des ganglions lymphatiques et organes où les lymphocytes sont fabriqués et/ou se trouvent en grandes quantités : rate, amygdales, thymus, tissus lymphoïdes associés aux muqueuses (intestin, poumon, etc.), moelle osseuse.
Un lymphome peut se développer à partir d’une des deux grandes familles de lymphocytes : les lymphocytes B ou T. Il s’agit d’une maladie complexe comptant pas moins de 80 sous-types selon la classification de l’Organisation Mondiale de la Santé. On distingue aussi les lymphomes hodgkiniens ou maladie de Hodgkin, entité particulière, décrite au XIXe siècle par Thomas Hodgkin, et les lymphomes non hodgkiniens bien plus fréquents.
L’évolution clinique et la prise en charge seront très différentes selon le sous-type de lymphome.
Quels sont les symptômes ?
L’identification d’un lymphome n’est pas facile. C’est souvent le médecin traitant qui y pense devant les signes qui lui sont décrits ou sur la base des données de son examen clinique ou d’autres examens (prise de sang, radiographie ou échographie, par exemple).
Le signe clinique évocateur le plus souvent observé est le développement d’une grosseur au niveau d’un ou plusieurs ganglions lymphatiques (cou, aisselles, aine), ou d’un organe. D’autres symptômes peuvent parfois être constatés : une perte de poids, de la fièvre, des sueurs ou une grande fatigue.
Quelles sont les causes ?
Comme pour la plupart des cancers, la cause exacte des lymphomes n’est pas connue. Certains facteurs de risque sont toutefois suspectés (immunodépression, infection, facteurs environnementaux).
On sait que les personnes dont les défenses immunitaires sont affaiblies (après un traitement ou lors de différentes maladies) ont un plus fort risque de développer un lymphome. Certains virus peuvent favoriser l’apparition de ce cancer mais il ne s’agit en aucun cas d’une maladie contagieuse.
Des facteurs environnementaux (dioxines, pesticides…) sont également avancés pour expliquer la forte augmentation de l’incidence du lymphome depuis les années 1970. C’est une des tumeurs dont l’incidence a le plus augmenté au cours des années 1970-1990.
On estime le nombre de nouveaux cas de lymphome diagnostiqués chaque année à 110 000 en Europe, 83 000 aux États-Unis et 18 000 en France. Les lymphomes représentent en France métropolitaine l’hémopathie maligne la plus fréquente.