Un nouvel accord cadre de collaboration pour CALYM
AstraZeneca, l’Institut Carnot CALYM et Inserm Transfert pour l’Inserm signent un accord-cadre de collaboration de R&D dans les lymphomes
Dans le but d’accélérer la recherche de solutions thérapeutiques pour les patients atteints de lymphomes, les trois partenaires ont décidé de mettre en commun leurs expertises en signant un accord tripartite. Ce partenariat met en place les conditions de la collaboration entre le laboratoire AstraZeneca, Inserm Transfert (filiale privée de l’Inserm représentant les équipes de recherche) et les chercheurs appartenant au réseau de l’institut Carnot CALYM sur des projets précliniques et translationnels. D’une durée de 3 ans, cette collaboration permettra de financer jusqu’à deux projets par an.
Cet accord définit les modalités de la collaboration en matière de gouvernance, de financement, de propriété intellectuelle, d’exploitation des résultats et d’éligibilité des projets de recherche. Il constitue une plateforme facilitant l’alliance de la R&D d’AstraZeneca, apportant les nouveaux candidats médicaments issus des plateformes technologiques d’excellence, avec l’expertise mondialement reconnue des équipes académiques appartenant au réseau CALYM dans la physiopathologie des lymphomes.
Accélérer la recherche dans le lymphome, les partenaires présentent les enjeux
Pour Bertrand Nadel, Directeur de CALYM «Réussir l’innovation thérapeutique requiert aujourd’hui d’interfacer l’expertise académique avec les pratiques de R&D et la chaîne de valeur du développement du médicament, et d’intensifier le dialogue entre les acteurs des sphères publiques et privées. L’engagement d’AstraZeneca de connexion des segments Découverte/Innovation/Transfert en fait un partenaire de choix de notre Institut Carnot CALYM pour relever ce défi.»
Dans les trois mois suivants l’accord, deux projets ont d’ores et déjà été lancés : INOVO et INTREPIDS.
Le projet INOVO mené en collaboration avec Oncofactory, une spin-off du CNRS crée en 2016 à l’institut NeuroMyogène (UCBL1, UMR CNRS5310, INSERM 1217) permettra de mettre à contribution un modèle original de greffe de lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB) de type PDX (xénogreffe dérivée de tumeurs de patients) pour le criblage et la caractérisation moléculaire de la réponse à un panel de molécules expérimentales. Le modèle s’appuie sur une technologie innovante développée et exploitée par Oncofactory, permettant d’étudier directement des cellules provenant des patients, dans un délai rapide, et de manière reproductible. Cette mise en place d’un modèle dérivé de cellules de patients permettant le criblage rapide de molécules thérapeutiques constituera une véritable avancée dans le développement de la médecine personnalisée pour le traitement du LDGCB.
« Le modèle de lymphome que nous développons avec la société Oncofactory a un intérêt majeur pour la compréhension des mécanismes de réponses aux agents thérapeutiques, directement sur des cellules provenant de patients, dans le micro-environnement de xénogreffes dérivées de tumeurs de patients qui permet de récapituler certains aspects majeurs de la biologie des lymphomes. » précise le Dr Pierre Sujobert, du Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon (CRCL – UMR Inserm 1052 CNRS 5286 – Université Claude Bernard Lyon 1), Centre Léon Bérard.
Le projet INTREPIDS vise à évaluer le potentiel de l’immunothérapie dans les lymphomes du système nerveux central. En s’appuyant sur des échantillons de patients, un criblage de molécules modulant la réponse immunitaire sera effectué sur différents modèles pour tenter d’identifier les stratégies les plus prometteuses pour les futurs traitements des patients atteints de cette pathologie rare.
« Les lymphomes cérébraux ont la particularité de se développer dans le système nerveux central qui offre au lymphome un microenvironnement propice à la prolifération tumorale en partie lié au caractère immunodéprimé de cet environnement, ce qui pourrait limiter l’efficacité des immunothérapies. Le but de ce travail est d’évaluer différentes stratégies d’immunomodulation de cet environnement. » commentent le Dr Carole Soussain, hématologue à l’Institut Curie et le Pr Loïc Ysebaert du Centre de Recherches en Cancérologie de Toulouse (CRCT UMR1037 – Inserm / Université Toulouse III-Paul Sabatier/ ERL CNRS 5294).