Le LYSA et le LYSARC lancent la première étude académique française sur les CAR-T cells, nommée ALYCANTE
Les CAR T-cells représentent un enjeu majeur dans les traitements contre le cancer. Pour cette raison, le LYSA vient de démarrer cette étude, coordonnée par le Pr Roch Houot (CHU de Rennes) et le Dr François Lemonnier (Hôpital Henri Mondor) en collaboration avec le laboratoire Kite/Gilead. Le premier patient vient d’être inclus au CHU de Lille donnant le coup d’envoi de cette première française. L’étude se déroulera dans une vingtaine de centres hospitaliers francophones dont le CHU de Rennes, CHU de Lyon Sud, les centres de l’AP-HP ou encore le CHU de Dijon. Seul le CHU de Liège participe en dehors des frontières françaises.
- Qu’est ce qu’ALYCANTE ?
ALYCANTE (Axi-Cel in LYmphoma CAR eligible but Non-Transplant Eligible) est une étude clinique de phase 2, développée par le LYSARC, structure opérationnelle du LYSA, avec pour but d’évaluer un traitement par Axi-cel chez des patients présentant un lymphome agressif à cellules B en rechute ou réfractaire. Axi-cel, dont le nom commercial est Yescarta®, est un traitement utilisant des cellules immunitaires dirigées contre les cellules cancéreuses.
- Pourquoi mener cette étude ?
Les CAR-T cells sont des lymphocytes T reprogrammés en laboratoire pour détruire les cellules cancéreuses. Des lymphocytes sont prélevés chez le patient puis modifiés génétiquement en laboratoire pour exprimer, à leur surface, un récepteur capable de détecter et d’éliminer les cellules cancéreuses. Ces cellules reprogrammées sont de véritables «médicaments vivants» qui peuvent se multiplier et rester à l’intérieur du patient pendant plusieurs mois.
Les CAR T-cells sont aujourd’hui indiquées dans les lymphomes agressifs à cellules B en situation d’échec, en deuxième rechute. Or, il est possible que ces traitements puissent bénéficier aux patients plus précocément dans la stratégie thérapeutique, dès la première rechute. C’est l’objet de l’étude ALYCANTE qui évaluera l’efficacité et la tolérance d’un traitement par CAR T-cells chez ces patients qui sont trop âgés ou trop fragiles pour recevoir une autogreffe, traitement de référence. Elle permettra par ailleurs d’évaluer l’impact de ces traitements sur la qualité de vie des patients et d’améliorer les connaissances sur leurs mécanismes d’action grâce aux études biologiques qui seront menées à partir d’échantillons de sang et de tumeur.
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