Lancement de l’étude VERLEN

Une alternative thérapeutique pour les patients de plus de 80 ans atteints de lymphomes B agressifs

En France, plus de 5000 personnes par an déclarent un Lymphome diffus à grandes cellules B (LDGCB), dont 26% ont plus de 80 ans. On observe aujourd’hui une efficacité des traitements par immuno-chimiothérapie mais au prix de toxicités importantes mettant les patients dans un inconfort de vie à prendre en considération.

 

C’est en partant de ce constat que le LYSA a décidé en 2021 de lancer une étude clinique franco-belge pour les patients âgés de plus de 80 ans, avec le soutien du laboratoire INCYTE qui finance cette recherche.

VERLEN est une étude conduite chez des patients atteints d’un LDGCB, en première ligne de traitement. Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité du tafasitamab et du lénalidomide associés au rituximab (R-Tafa-Len) administrés à des patients âgés de plus de 80 ans. Le lénalidomide associé à l’immunothérapie par anti-CD20 a démontré des taux de réponse encourageants chez des patients atteints d’un LDGCB en rechute ou réfractaire chez des populations jeunes sans toxicité significative.

De récentes études ont montré que le tafasitamab (anticorps anti-CD19), seul ou associé au lénalidomide, induit un taux de rémission important chez les patients dont le lymphome a récidivé ou résisté malgré un premier traitement. Ces études ont inclus des patients de plus de 80 ans, et ont démontré que l’association de ces molécules est globalement bien tolérée.

Grâce à cette étude le LYSA souhaite vérifier si ce traitement apporte un bénéfice clinique aux personnes entrant dans cette étude, tout en limitant les effets indésirables. 

Pour le Dr Benoit Tessoulin, hématologue au CHU de Nantes et coordinateur de l’étude VERLEN “l’objectif est de permettre à des patients âgés, souvent non éligibles à une chimiothérapie classique, de bénéficier d’une option thérapeutique nouvelle afin d’obtenir une réponse métabolique permettant de leur donner une chance de survie prolongée.

Le recrutement de cette étude est prévu sur un an et demi avec un suivi des patients de trois ans. Le premier patient vient d’être inclus dans l’étude VERLEN au sein de l’Institut de Cancérologie et d’Hématologie Universitaire de Saint-Étienne (I.CHU.SE) dans la Loire (42) et 70 autres sont à inclure dans 15 centres en France et en Belgique.

 

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