Lancement de BiCAR : une étude clinique sur les lymphomes inédite en France
Grâce à une molécule innovante, un anticorps bispécifique, le LYSA / LYSARC, en collaboration avec Roche, lance une étude clinique qui s’intéresse aux patients en échec de traitement après CAR T-cells. Cette étude constitue une révolution dans le traitement des lymphomes, en utilisant l’immunothérapie.
L’immunothérapie avec un anticorps bispécifique
Dans cette étude, c’est l’anticorps bispécifique CD20xCD3 qui est étudié. Il se lie aussi bien aux lymphocytes T du patient qu’aux cellules cancéreuses et cette liaison redirige les lymphocytes T contre les cellules malignes qu’ils peuvent ainsi éliminer.
Cette étude s’adresse aux patients atteints de lymphome diffus à grandes cellules B en situation d’échec d’un traitement par CAR T-cells. L’hypothèse est que le bispécifique va pouvoir réactiver les CAR T-cells précédemment administrées et activer les lymphocytes T non génétiquement modifiés du patient. Ainsi, deux mécanismes de stimulation du système immunitaire des patients vont donc se mettre en action pour aider à éliminer les cellules « cancéreuses ».
Quelle population ciblée ?
Cette étude concerne une population de patients graves, à savoir des patients atteints d’un lymphome B et en rechute après un traitement par CAR T-cells ou pour lesquels un traitement par CAR T-cells n’a pas été efficace.
Un partenariat pour une innovation technologique au bénéfice des patients
Ce partenariat entre le LYSA/LYSARC et Roche est une association des compétences au bénéfice des patients. Le LYSA/LYSARC, étant spécialiste dans le traitement des lymphomes, apporte toute son expertise dans ce domaine alors que Roche est davantage spécialisé dans le développement de nouvelles solutions thérapeutiques pour les patients. Ce mélange de compétences définit ce partenariat dans un même objectif : l’avancée de la recherche.
Le premier patient inclus aux Hospices Civils de Lyon
« L’inclusion du premier patient lyonnais donne le coup d’envoi de cette étude clinique qui durera un peu plus de 3,5 ans et concernera 78 patients dans 15 centres en France » précise le Dr Pierre Sesques, Hématologue, Hôpital Lyon Sud.